Pensine de September Quint

September Quint

"Haha... hahaha... hahahaha... HAHAHAHAHAHAHAHAHAAA !!! HAAAHAHAHAHAHAHAHAAAA !!! NON MAIS REGARDE-TOI !! REGARDE-TOI, SALE LARVE !! T'ES MEME PAS FOUTU DE TENIR TA BAGUETTE SANS TREMBLER !!!".

Depuis ce jour...

"Hihihihiii ! Non mais regarde-le !! Il en fait dans son froc ! Allez Quinnie ! Descends un peu de ton pied destal et laisse donc les grands s'occuper de cette guerre. C'est pas un terrain pour amateurs, compris ?".

... je n'ai plus dit un seul mot lorsque j'étais en face de ceux et celles que je devais tuer...

"Tu l'emporteras pas au paradis...

Garanti, soeurette !".

Jusqu'à ce que...

"AZAKSHREM !!!".

Je prononce moi-même mon sentence...

"FLAMENUM !".

Depuis ce jour quelque chose m'a emporté loin...

Très loin...

J'ai longtemps vécu au crochet des autres, sous dépendance... Quand je ne le faisais pas je vivotais de petits boulots en petits boulots, j'essayais de survivre, perdurer, définissant à jamais cette image de gros nul que je me faisais de moi-même. C'était simple je me détestais...
Revenu auprès des sorciers pour devenir professeur après vingt ans d'errance chez les moldus je ne devais pas m'attendre à ce que ma vie prenne un tel tournant et à ce que je rencontre des personnes aussi formidables... que naïves.

J'ai perdu des amis dans un combat pour lequel je m'étais engagé, me liant ainsi contre eux, devenant leur ennemi bon gré mal gré. Et je n'en pouvais plus d'être seul face à cette réalité.
J'ai cru qu'en fondant une famille, en ayant une femme et des enfants je changerais le cour des choses et me réinsérerais ainsi auprès de ceux qui dispensaient le Bien. Je me trompais une fois de plus et je les ai perdu corps et bien. Non ! Pire que cela ! Ils m'ont fui. Ils ne m'ont pas compris, moi, qui était prêt à les soutenir et à les aimer...

Aujourd'hui j'ai dit adieu à mon appartenance. La Marque que je porte sur le bras n'a plus d'existence qu'au creux de ma chair et je ne fais que travailler pour moi...
Meutres sur meurtres sur meurtres sur meurtres jusqu'à ce qu'un jour on me tue moi aussi.

C'est ma vengeance sur les autres et sur ma vie.
Je provoque le destin.
Et je frappe au hasard.
Quoique...

"Gazette du Sorcier !! Lisez les dernières nouvelles !! Un président du Magenmagot tué la nuit dernière dans son appartement à Bridge Street ! La Brigade est sur les traces du tueur !".

On avisa le jeune garçon ; un couple d'une soixante d'année que la nouvelle semblait intéresser. Ils s'empressèrent de le payer pour mieux regarder ce que la feuille de choux avait à leur apprendre sur ce drame puis s'en allèrent le nez dedans. La nouvelle se colporta rapidement, aussi fuyante qu'une trainée de poudre. Bientôt les alentours du Chemin de Traverse furent parcourues de personens toutes plus scandalisées, surprises et galvanisées les unes que les autres. On se pressait aux différents kiosques et librairies pour savoir comment et pourquoi cet homme rendant justice était mort hier soir...

"Gazette du Sorcier ! Cria à nouveau l'enfant, Gazette du...".

Une main se posa doucement sur son épaule et il se retourna. Le passant lui sourit. Il portait une robe de sorcier noire sans prétention et avait les cheveux courts et blonds. Sortant d'une de ses grandes emmanchures une petite bourse d'argent il en offrit deux pièces au morveux et dit :

"Un journal, s'il te plait".

Le môme s'exécuta et le lui tendit. Dûment payé en retour, il le remercia d'un signe de tête puis reprit son travail tout en criant à tue-tête.
L'inconnu déplia le journal et fit quelques pas à travers la foule, laissant planer sur ses lèvres un étrange petit sourire.

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