Morsmordre
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 La pensine d'Augusta

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AuteurMessage
Augusta M. Robbenfield
Droguée à la Javel
Augusta M. Robbenfield


Messages : 8
Date d'inscription : 22/11/2008

Vos caractéristiques
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MessageSujet: La pensine d'Augusta   La pensine d'Augusta Icon_minitimeMar 23 Déc - 14:34



    Augusta Maud Robbenfield.
    Célibataire - Sans enfant - 33 ans

    La pensine d'Augusta Olivia15 La pensine d'Augusta Olivia17



    Dans 50 ans, lorsqu'Augusta sera morte, son ancien psychiatre, le sorcier William Applemeat publiera un livre, dans lequel Robbenfield sera citée en tant que Mademoiselle Lisa. Il citera quelques-un des rendez-vous passés en sa compagnie, pour prouver une particularité comportementale que la loi des narrateurs omniscients ne m'autorise malheureusement pas à divulguer.





    Chapitre I

    (...) Tout au long de mon parcours, j'ai rencontré de nombreux patients présentant ce trouble du comportement. Malgré tout, la plus représentative reste une patiente que je nommerai Mademoiselle Lisa, afin de respecter son anonymat. Avant d'expliquer et d'analyser cette femme, je voudrais vous délivrer ici mes notes prises avec l'aide de mes deux plumes à Papote.

    William - Bonjour Mademoiselle Lisa. Alors, que s'est-il passé depuis deux semaines ?
    Mlle Lisa - Que voulez-vous que je vous dise ? La vie continue, elle ne sait faire que ça !
    William - Euh, oui ... Je sais que vous n'aimez pas rendre de compte, mais si vous voulez progresser, il va falloir que nous parlions un peu plus, et que nous allions au-delà de "la vie continue"... Reprenons, je vous prie. Comment se passent vos cours ?
    Mlle Lisa - Vous devriez faire un peu de rangement sur ce bureau, Monsieur Applemeat ! Permettez-moi de m'en charger.
    William - Mais ?
    Mlle Lisa - Il n'y a pas de "mais" ! J'ai de l'eau de javel sur moi, j'ai TOUJOURS de l'eau de javel sur moi !! Si !!! Je vais laver ces saletés !! Vous devriez changer de bureau, je ne suis même pas sûre de ravoir toutes ces saletés incrustées... Mon dieu, c'est tout bonnement horrible !

    (...) Cette Mlle Lisa a toujours montré ces signes de névrose profonde lors de nos rendez-vous. Une maniaquerie maladive, un contrôle qui se veut universel, une incapacité à parler de ses problèmes ... Mlle Lisa a toujours été une indépendante dans l'âme.



    Chapitre XVI

    (...) elle était encore marquée par le divorce de ses parents. C'était une chose qu'elle n'avait pas supporté adolescente, elle me l'avait raconté vers la fin de nos consultations. Cela l'avait d'abord rapproché de ses frères, mais elle avait fini par produire une certaine forme de lassitude, qui s'est ensuite transformé en rejet le plus total. (cf. chapitre XVIII)
    (...) Elle les détestait profondément, et je suis content qu'ils soient partis en France car je me demande ce qu'elle aurait pu faire d'eux...


    Chapitre XX

    (...) Une patiente avait ce traitement : notre chère Mlle Lisa. Elle prenait des pillules régulièrement afin d'éviter les crises d'hystérie. Si elle ne les prenait pas, elle montait dans des colères pas possibles, certains de ses rictus s'intensifiaient. (...) Mais Mlle Lisa prenait d'autres catégories de pillules : des dérivés d'anti-dépresseurs moldus qu'elle devait avaler une fois par semaine. Ils avaient la qualité de lui procurer la confiance en elle dont elle ne disposait pas, ils lui permettaient de vivre.


    Epilogue

    (...) Cela est très triste à dire, je m'en rends compte... Mais je crois qu'il était inévitable qu'elle se suicide. Ses problèmes psychiatriques étaient bien trop profonds. Toute sa vie, elle aura tenté comme elle pouvait de les cacher. Derrière un tailleur de grand couturier, derrière une tyrannie maladive envers ses élèves, ou encore derrière le feu de sa baguette magique... Mais au fond, j'ai toujours su que c'était une femme formidable. Peut-être que je me trompe... Êlle avait quelque chose. Et si elle pouvait vivre, elle me dirait de son air sarcastique que ma cravate trempe dans ma Bièreaubeurre, ou encore qu'il faut que je surveille mon langage... Mlle Lisa restera toujours (...).
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